Pour une personne timide, faire des rencontres peut sembler aussi insurmontable qu’escalader l’Everest en tongs. Pourtant, la vie sociale et les relations humaines sont essentielles à notre équilibre et notre épanouissement. Se replier sur soi n’est jamais la solution, aussi difficile que cela puisse paraître.
En tant qu’ancien timide maladif, j’ai longtemps cru que mon obstacle était insurmontable. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu du mal à m’ouvrir aux autres, à exprimer mes idées et mes émotions sans angoisser. J’ai même failli renoncer à trouver l’amour, persuadé que je finirais vieille fille éternellement seule.
Et pourtant, j’ai fini par trouver les clés qui m’ont permis de m’affirmer dans mes relations sociales, de gagner en confiance et en ouverture d’esprit. À 38 ans, je n’ai plus aucun problème pour aborder des inconnus, développer un réseau d’amitiés solides et même trouver le partenaire idéal. Un véritable parcours du combattant que je vais partager avec vous dans cet article ultra-complet.
Découvrir les sources de sa timidité
Avant de pouvoir apprivoiser sa timidité, il faut commencer par en connaître les sources profondes. Car derrière ce frein psychologique se cachent souvent des blessures plus ou moins enfouies, voire un surinvestissement mental néfaste.
Les traumatismes de l’enfance
Dans mon cas, ma timidité chronique trouvait ses racines dans mon enfance difficile. Un père absent, une mère plus préoccupée par sa carrière que par l’éducation de ses enfants, j’ai rapidement développé un manque de confiance en moi dévastateur. Rejeté par les autres élèves en classe, moqué pour mes difficultés d’élocution et ma maladresse, je suis devenu une véritable gravure de mode, recroquevillé sur moi-même, fuyant tout contact social.
Les psychologues s’accordent à dire que les principaux traumatismes de l’enfance responsables d’une timidité excessive sont :
- La violence physique ou morale, notamment dans le cadre familial
- Le rejet ou l’abandon d’un proche (parent, frère/sœur…)
- Le harcèlement scolaire (brimades, moqueries, isolement…)
- Un deuil ou un choc émotionnel intense
- Une grave maladie
- Un déménagement subi
- Le placement en foyer ou famille d’accueil
Toutes ces situations génèrent un profond sentiment d’insécurité qui pousse l’enfant à se protéger en se renfermant sur lui-même. Un mécanisme de défense qui, ancré dans les habitudes, peut perdurer à l’âge adulte.
Le manque de confiance en soi
Autre source majeure de timidité : un déficit de confiance en soi. Complexes physiques, difficultés scolaires, problèmes familiaux ou relationnels… Les motifs d’une piètre estime de soi sont multiples et finissent par faire douter l’individu de sa propre valeur. Il développe alors des schémas de pensée négatifs qui le poussent à l’isolement.
Dans cette situation, les pensées les plus récurrentes sont :
- « Je ne suis pas intéressant/drôle/beau, personne ne voudra de moi »
- « Je vais encore me ridiculiser, je ferai mieux de me taire »
- « Les autres vont me juger/se moquer de moi »
- « Je n’ai rien à apporter dans une conversation »
Une véritable prison mentale qui paralyse l’individu et le coupe du monde extérieur. C’est le cercle vicieux parfait : moins on ose se confronter aux autres, moins on gagne en assurance, ce qui renforce la conviction de ne pas être à la hauteur.
La peur maladive du regard d’autrui
Étroitement liée au manque de confiance en soi, la peur du regard des autres est aussi un puissant moteur de timidité relationnelle. Au fond, cette phobie sociale traduit l’angoisse d’être jugé, d’être rejeté, de perdre la face.
Moi qui transpirait à grosses gouttes rien qu’à l’idée de prendre la parole en public, je mesure à quel point cette trouille peut être paralysante. Les symptômes physiologiques sont multiples : rougissements, bégaiement, tremblements, palpitations, nausées… Et plus ces manifestations sont apparentes, plus elles alimentent un sentiment de honte délétère.
Autre caractéristique de cette phobie : l’anticipation catastrophique. Une fois de plus, on se met à ressasser les pires scénarios, le trac monte et on finit par renoncer à s’exposer au risque social. Exit donc toute perspective de rencontre !
Pour vaincre ces différents schémas de pensée destructeurs, une des meilleures solutions est de se faire aider par un psychologue spécialisé. Car si ces blocages prennent racine dans l’enfance, ils se renforcent au fil du temps et il devient extrêmement difficile de s’en défaire tout seul.
Après avoir fait le point sur les origines de ma timidité avec une psychanalyste, je me suis attelée à la combattre de front avec des techniques de développement personnel. Voici en détail ce qui m’a permis de m’affirmer, de me sentir légitime et d’oser m’ouvrir au monde.
5 méthodes pour apprivoiser sa timidité
Qu’on soit timide par nature ou suite à un vécu douloureux, il est possible de prendre sa vie sociale en main et d’arrêter de subir cette entrave pour enfin en faire une force. J’ai moi-même appliqué un ensemble de techniques qui ont révolutionné mon rapport aux autres et ma façon d’être au monde.
Le lâcher-prise par la pleine conscience
L’une des solutions les plus puissantes à ma disposition a été la pratique de la pleine conscience, qui m’a permis de prendre du recul sur mes pensées envahissantes. Grâce à la méditation et différents exercices d’ancrage, j’ai appris à me détacher de mes angoisses et à observer mes émotions sans les juger.
Par exemple, au lieu de sombrer dans un flot de pensées négatives du type « je ne vais encore rien avoir à dire », « je vais avoir l’air bête », je pratique la pleine présence. Je prends conscience de ma respiration, j’identifie les tensions dans mon corps et je laisse ces émotions défiler sans les alimenter. Puis je me recentre sur l’instant présent en me connectant à ce qui m’entoure à travers mes cinq sens.
Ce lâcher-prise régulier me permet de ne plus me projeter dans le futur ni de ressasser le passé. Tout se joue dans l’ici et maintenant, l’esprit redevient calme et serein. Cette tranquillité d’esprit m’évite de surinterpréter les situations et de paniquer à l’idée de rencontrer du monde.
Chasser ses pensées limitantes
Pour avoir longtemps été la proie de croyances destructrices, je sais à quel point ces schémas de pensée négatifs peuvent nous enfermer et nous empêcher d’avancer. Ils déforment notre perception, nous renforcent dans nos peurs et nos inhibitions.
Une des solutions pour s’en défaire est de pratiquer le défusionnement cognitif, une technique issue de la thérapie cognitivo-comportementale. En gros, il s’agit de prendre conscience de ces pensées limitantes pour ensuite les déconstruire une à une.
Par exemple, quand je ressasse « je ne suis pas intéressante, je vais encore tout faire rater », je commence par identifier cette pensée négative. Puis je m’interroge sur les raisons qui la sous-tendent. Est-ce vraiment fondé ou suis-je en train de me monter la tête pour rien ? Je cherche également à identifier les émotions et les sensations corporelles qui l’accompagnent.
Une fois ce travail d’introspection réalisé, je prends de la hauteur pour me détacher de ces croyances négatives. Je me dis : « Cette pensée n’est pas la réalité, c’est juste une projection que je me fais » ou bien « Ce n’est qu’une pensée qui va passer ». Enfin, je la remplace par une pensée plus ouverte ou rassurante : « je peux être intéressante si je me montre curieuse et bienveillante avec les autres ».
Pratiquer régulièrement cet exercice est une véritable libération qui m’aide à désamorcer mes angoisses et à affronter les situations nouvelles avec plus de sérénité.
Développer son estime de soi
L’une des raisons les plus profondes de la timidité est bien souvent une piètre estime de soi. C’était mon cas, persuadée de ne pas avoir grand-chose à offrir aux autres. Pour avancer, j’ai dû effectuer un important travail sur moi-même afin de reconquérir mon amour-propre.
Pour grandir ma confiance, j’ai commencé par pratiquer quotidiennement l’affirmation positive. Chaque matin, je me regardais dans le miroir en me concentrant sur une ou plusieurs de mes qualités. Je me répétais par exemple : « Je suis une femme digne et respectueuse envers les autres. J’ai beaucoup à apporter dans une relation avec ma sensibilité et mon empathie ».
Les sites de rencontres m’ont beaucoup aidé à surmonter ma timidité, et grâce à best-rencontre.fr, j’ai pu trouver le site qui me convenait le mieux. Cette plateforme m’a permis de gagner en confiance et de faire des rencontres à mon rythme, sans la pression des interactions directes.
Des mantras qui peuvent sembler artificiels au départ, mais qui finissent par imprégner notre subconscient. En effet, le cerveau a tendance à donner foi à ce que nous nous répétons en boucle. Avec le temps et la persévérance, ces phrases positives remplacent les schémas anxiogènes.
Dans la même veine, j’ai pris l’habitude de célébrer tous mes succès, même les plus infimes, en me félicitant verbalement (ex: « Bravo, tu as réussi à tenir une conversation avec ton voisin sans paniquer ! »). Cette mise en lumière des petites victoires renforce notre sentiment de légitimité.
Enfin, j’ai accordé une place centrale aux activités qui me procurent un sentiment d’accomplissement. Que ce soit par ma passion pour la cuisine, la peinture ou la randonnée, pratiquer ces activités m’a permis de me réaliser et d’accroître mon assurance.
Relativiser et positiver
S’interroger sur ses croyances négatives, rehausser son estime de soi, autant de démarches indispensables… mais qui prennent du temps et de l’entraînement. Dans l’attente de bien maîtriser ces techniques, voici un petit exercice « minute » pour affronter les situations stressantes au jour le jour.
Quand je ressens l’angoisse monter à l’idée de me retrouver dans un contexte social, genre la fête d’anniversaire d’une amie où je ne connais presque personne, je tente de relativiser et de prendre du recul.
Je me dis mentalement : « C’est juste un événement de quelques heures, dans le pire des cas j’en garderai un mauvais souvenir mais ça ne portera pas à conséquence majeure ». Ou encore : « Si ça ne se passe pas bien, ce ne sera pas une catastrophe non plus. Je reviendrai chez moi dans mon cocon et demain est un autre jour ».
Cette prise de distance m’aide à réduire le poids de l’enjeu et à abaisser la pression auto-infligée. Ensuite, je me projette dans le meilleur scénario possible en visualisant la réussite de la situation : « Qui sait, je pourrais rencontrer quelqu’un de vraiment sympa avec qui je vais bien accrocher ». Ou encore : « Peut-être qu’il y aura un groupe de personnes comme moi, dans lequel je me sentirai à l’aise pour débuter des conversations ».
Ce petit exercice de positivation et de projection favorable ne demande pas d’efforts immenses, mais peut sérieusement atténuer l’anxiété avant une interaction sociale. Et développer une attitude mentale optimiste n’est jamais perdu pour la suite !
Se préparer en amont
Les situations de rencontre imprévues sont évidemment celles qui déstabilisent le plus. Quand on n’a pas eu le temps de s’y préparer mentalement, il est très facile de sombrer dans l’angoisse et la fuite sociale. Pour y remédier, je me suis fait une règle : bien me renseigner et m’organiser en amont au maximum.
Par exemple, quand j’ai décidé de m’inscrire à un cours de cuisine pour faire de nouvelles connaissances, je me suis renseignée sur tous les détails du rendez-vous : le nombre approximatif de participants, la réputation du chef, les horaires, l’endroit exact du lieu, les consignes spécifiques… Bref, je me suis familiarisée avec ce nouvel environnement pour arriver préparée et plus détendue.
J’en ai également profité pour visualiser par avance le déroulé de la soirée, ce qui m’a permis d’identifier et de désamorcer les points de blocage en amont. « Au début, ce sera sûrement un peu tendu avec tout le monde qui ne se connaît pas. Mais le chef animera sûrement la séance et nous mettra rapidement en situation d’interagir, ce sera plus facile pour engager la conversation autour de cette activité commune ».
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